mercredi 15 février 2017

Frankenstein ou Le Prométhée moderne

Il y a 2 posts de cela, je concluais ainsi : "Histoire après histoire, je continue à remonter le temps et à m'éloigner du présent ..."


Quitte à m'éloigner du présent, autant y aller franco et revenir directement aux prémices de la Science-fiction. Alors ni une, ni deux, j'ai foncé sur google et son pote wiki, histoire de me renseigner sur l'histoire de ce genre littéraire et j'ai découvert que la première œuvre faisant figure de number one en Science-fiction était Frankenstein (Frankenstein or The Modern Prometheus) ! Ça tombait bien puisqu'à ce moment Folio SF rééditait tout juste le livre :


«C’est alors qu’à la lueur blafarde et jaunâtre de la lune qui se frayait un chemin au travers des volets, je vis cet être vil – le misérable monstre que j’avais créé. Il soulevait le rideau du lit et avait les yeux – si l’on peut les appeler ainsi – fixés sur moi. Ses mâchoires s'ouvrirent et il bredouilla quelques sons inarticulés, tandis qu’un rictus ridait ses joues. Peut-être dit-il quelque chose, mais je ne l'entendis pas. Il tendit une main comme pour me retenir, mais je m’échappai et descendis précipitamment les escaliers. Je me réfugiai dans la cour de la maison que j’habitais ; j’y demeurai le reste de la nuit, marchant de long en large dans un état d’agitation extrême, écoutant attentivement, percevant et redoutant le moindre son, comme s’il devait annoncer l’approche de ce cadavre démoniaque auquel j'avais si malheureusement donné la vie.»
Et j'me suis lancé dans sa lecture … Et j'm'y suis perdu … Et, page par page, ça a duré longtemps jusqu'au pur et profond dégoût de la lecture.


Alors de nombreuses choses m'ont déplu. D'abord, l'histoire était complètement différente de l'idée que je m'en était faite. Moi qui pensais assister à la naissance de la créature en suis resté pour mon compte. Ensuite, le style ampoulé, les phrases à rallonge, le vocabulaire et les tournures soutenus, le romantisme latent, l'absence d'action au profit du suspens psychologique (…) ont peu à peu usé ma volonté daller jusqu'au bout. Ce qui m'a convaincu d'arrêter, c'est la lâcheté du héros et créateur Victor Frankenstein qui n'assume en rien ses actes et évite tant une confrontation avec sa créature.


Je suis cependant déçu de ne pas avoir lu la suite pour découvrir l'histoire de la créature. Qui sait, peut-être qu'un jour, je me replongerai dans cette lecture … Mais pas de sitôt ...

Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire