lundi 21 décembre 2015

Abraham MERRITT

Comment en suis-je arrivé à cet auteur ?

Suite à la lecture de l'article « Rêverie » d'Arthur C. Clarke dans Odyssées, l'intégrale des nouvelles, j'ai cherché à obtenir une nouvelle de David H. Keller. J'ai donc commandé ce livre :


Voici ce qu'annonce la quatrième de couverture :

« Amazing Stories est la plus ancienne revue de science-fiction au monde. Elle a été publiée sans discontinuer depuis le mois d'avril 1926. C'est grâce à elle que la S.-F. a pu se constituer en genre littéraire séparé dans les années 30.

Cette anthologie vous propose des récits d'auteurs aujourd'hui encore célèbres, tels Abraham Merritt, ou injustement oubliés, tels Francis Flagg, Wallace West ou le Dr Keller. Elle présente aussi le long récit de Philip Francis Nowlan à partir duquel fut créée la célèbre bande dessinée de science-fiction : BuckRogers au XXVe siècle.

Inconnue en France, cette première période de la S.-F. américaine sera une révélation pour beaucoup.
 »

Ma liste d'auteurs à découvrir s'est tout de suite enrichie de 7 nouveaux noms. Bon, comme annoncé sur la quatrième, certains n'ont pas une bibliographie très fournie.

Mais cette anthologie a au moins le mérite de présenter une nouvelle d'Abraham Merritt, considéré comme l'un des principaux fondateurs de la science-fiction anglo-saxonne, Les êtres de l'abîme.


Dans la préface du recueil Oeuvres Complètes (Tome 1), parus aux éditions Lefrancq Claude en 1997, Alain Zamaron présente Abraham MERRITT comme le maître de l'archéo-fiction. Je pense que ce terme convient parfaitement pour définir le genre littéraire des œuvres de Merritt. Après la lecture de ces trois premiers récits (2 nouvelles et un roman), je ne parviens pas du tout à trancher si elles se rattachent à la Science-fiction ou plutôt au fantastique ou même à la fantasy. Alors je conserverai ce terme mes libellés.

Archéo-fiction, pourquoi ? Abraham Merritt prend pour point de départ de ces histoires un lieu réel, ancien, chargé de mystères basés sur d'anciennes civilisations et mythologies. Il embarque ensuite avec lui le lecteur dans son imaginaire. Après chaque lecture, on se rue sur le net pour discerner le vrai de l'imaginaire et en savoir un peu plus sur ces lieux oubliés ...

La porte des Dragons

Après avoir lu et apprécié la nouvelle Les êtres de l'abîme, je décidai donc de découvrir cet auteur et de lire (peut-être) l'ensemble de ces œuvres. Ni une, ni deux, je consultai la page relative à Merritt sur Noosfère et constatai que cette nouvelle n'était que la seconde production éditée de l'auteur. Voici donc comment j'en suis arrivé à la lecture de La porte des Dragons.

Pour pouvoir lire cette nouvelle, j'ai commandé le recueil de nouvelles La femme des Bois paru aux éditions Néo en avril 1984.

La porte des Dragons (Through the dragon glass) est la première nouvelle écrite par Abraham Merritt. Elle parut dans le magazine All-Story en Novembre 1917.

« Après avoir pillé la Cité Interdite de Pékin, Herndon ramène la Porte des Dragons et l'expose dans sa chambre à coucher. Un soir, il disparaît. Il réapparaît le lendemain matin, portant les lambeaux d'une robe en soie, le corps meurtri. »

Cette courte nouvelle de 17 pages tient en haleine le lecteur, plus encore si celui-ci est féru de mythologie. On y découvre le mythe du Forgeur de Merveilles, puis on assiste au récit de l'aventure du personnage principal lors de son éphémère disparition.

Deux petits points personnels de déception : l'aventure n'est racontée que dans les grandes lignes, elle manque cruellement de détails (mais il est cependant difficilement envisageable de faire mieux en si peu de pages) et la fin est ouverte (chose que j'apprécie très peu ;) ).

J'ai tellement apprécié cette nouvelle que sitôt la lecture terminée, je me suis précipité sur google pour faire des recherches sur Rak, le Forgeur de Merveilles et les mythes s'y rapportant. C'est ainsi que j'ai découvert que Merritt s'était inspiré pour écrire cette histoire d'une nouvelle bien antérieure : La Dent-de-Dragon qui appartenait au magicien Piou-Lu de Fitz-James O'Brien paru en 1856. 
 

Histoire après histoire, je continue à remonter le temps et à m'éloigner du présent ...

mardi 27 octobre 2015

L'arrivée des glaces de Green Peyton Wertenbaker

L'Arrivée des glaces (The coming of the ice) constitue la seconde nouvelle de l'anthologie citée dans l'article précédent (Les meilleurs récits de Amazing Stories ; période 1926/32).

Ce récit a été publié pour la première fois dans Amazing en juin 1926. L'auteur alors âgé de 19 ans en était à sa troisième nouvelle publiée. Seulement deux nouvelles SF paraîtront ensuite, Wertenbaker se tournant vers d'autres horizons. Plus d'infos, ici.

« 1930, un savant découvre par hasard un procédé qui permet au corps de se régénérer sans fin et le teste sur son meilleur ami. »

Voilà comment résumer cette nouvelle de 19 pages en une seule phrase et voilà aussi qui montre grosso modo mon avis sur la-dite nouvelle.

« C'est étrange d'être seul, et d'avoir si froid. D'être le dernier homme sur la Terre ... » est la première phrase de l'histoire. À elle seule, elle ruine l'ensemble du récit en annonçant la fin.

La vie éternelle est un sujet qui est traité en « littérature » depuis la nuit des temps. Dans l'Antiquité, les Dieux avaient déjà ce statut. Dans la mythologie grecque, pour qu'un homme devienne immortel, il fallait qu'il accède au rang de héros. Au Moyen-Âge, la quête du Graal cristallise le sujet. Alors avec les progrès de la médecine au XIXème siècle, il n'est pas étonnant que la science-fiction s'approprie le sujet à son tour.

Seulement, dans cette nouvelle, le sujet est survolé. Pas d'annonce générale de la découverte, donc pas d'avancée scientifique révolutionnaire traitée. Pas d'aventure vécue mais une longue accumulation de savoir et une idée de l'avenir rapidement décrit. Évidemment, il est difficile de décrire dans le détail 200 000 ans d'histoire en moins de 20 pages. Résultat, une nouvelle insipide qui nous laisse sur notre faim.

Un petit bémol cependant sur l'intérêt historique de cette nouvelle. Écrite moins d'une décennie après la fin de la première guerre mondiale, on y découvre la prévision d'un autre conflit planétaire qui répond très exactement aux craintes actuelles. Wertenbaker aurait-il été un visionnaire ? Ou bien est-ce le lot de tous les « bons » auteurs de science-fiction ?

dimanche 11 octobre 2015

Les êtres de l’abîme d'Abraham Merritt

 Les êtres de l’abîme (The People of the Pit ) est une courte nouvelle de 22 pages.

Deux aventuriers approchent enfin des cinq sommets qui se dressent comme une main et d'où l'or ruisselle … Soudain, un rayon en surgit, suivi d'une myriade de globes lumineux et de chuchotements. Dernier signe étrange, un homme usé vient à eux : il dit s'échapper de l'abîme bordé par les cinq montagnes.

Bien qu'écrite en 1918, cette nouvelle accroche le lecteur grâce à sa narration à la première personne où le narrateur n'est lui-même que l'auditeur du témoignage. Résultat, on lit l'histoire d'une traite et on ne demande qu'à découvrir une nouvelle histoire de l'auteur.

dimanche 19 avril 2015

Dans l'orbite du Soleil

Un mois après avoir écrit Au large de Vesta, deux autres nouvelles sont prêtes : This Irrationnal Planet et Ring around the Sun.


Envoyée à plusieurs magazines, la première (ou plutôt la quatrième) sera chaque fois refusée et ne sera jamais éditée. Ring around the Sun connaîtra un sort plus heureux en étant publié deux ans plus tard dans le second numéro de Future Fiction.


Dans l'orbite du Soleil, nouvelle de 24 pages, constitue le second texte du recueil Dangereuse Callisto. Cette nouvelle SF tire elle aussi sur le Space opera.


Afin de pouvoir livrer le courrier sur Vénus quelque soit la position de la planète, « Les Courriers Spatiaux » souhaitent tester un nouveau vaisseau disposant d'une technologie censé protéger l'équipage de la chaleur du soleil. Seul hic, le vaisseau est si bien protégé qu'une fois la chaleur du soleil déviée le froid intersidéral s'invite à l'intérieur …


La nouvelle étant essentiellement basée sur les conditions de recrutement des deux pilotes, la lecture, bien qu'agréable, avance lentement car on les cerne très vite. En revanche, Asimov parvient à surprendre le lecteur sur la dernière page.

lundi 13 avril 2015

Au large de Vesta


Juillet 1938, une semaine après que Campbell ait refusé Stowaway (rebaptisée ensuite Dangereuse Callisto), Asimov a déjà écrit sa troisième nouvelle Marooned off Vesta. Refusée par Campbell, celle-ci sera publié dans Amazing en janvier 1939. C'est la première nouvelle qu'Asimov parviendra à faire publier.


Étonnamment, cette nouvelle ne figure pas dans le recueil Dangereuse Callisto, mais dans Histoires mystérieuses. Dans ce dernier, les nouvelles mêlent SF et policier. Toutes … sauf Au large de Vesta. Pour la petite histoire, il se trouve que 20 ans plus tard, Amazing a demandé à Asimov une nouvelle célébrant l'anniversaire de cette première parution et cette seconde histoire, elle, mêle les deux genres.


En traversant la ceinture d'astéroïdes, la Reine d'Argent heurte un bloc de granit. Seuls trois survivants sont épargnés et se retrouvent coincés, en orbite autour de Vesta. Heureusement pour eux, leur compartiment est étanche. Ils disposent encore de l'électricité, de la gravitation et d'une réserve d'eau pour un an. Malheureusement, ils n'ont de la nourriture que pour une semaine et leur réserve d'air sera épuisé dans trois jours …


Cette nouvelle de 26 pages pourrait être classée en Space opera. L'action est bien mieux écrite que dans Dangereuse Callisto, peut-être est-ce dû au fait que celle-ci ait été retravaillée sur les conseils de Campbell. Petit point négatif, on identifie très vite la solution que vont utiliser les personnages pour se sortir de ce mauvais pas. Malgré cela, la lecture de cette nouvelle reste agréable.

dimanche 5 avril 2015

Dangereuse Callisto

Mai 1937, le jeune Isaac Asimov, âgé alors de 17 ans, décide d'écrire une histoire dans le but d'être publié. C'est ainsi que fut écrit en moins d'un mois la nouvelle Spirale cosmique. Armé de courage et de cette première nouvelle, l'auteur se rend au siège de la maison d'édition qui publie le magazine pulp Astounding Science-Fiction et demande à voir le rédacteur en chef qui n'est autre que John WoodCampbell.

A cette époque, il semble que tout est beaucoup plus simple. Sa demande est exaucée, ils discutent SF pendant plus d'une heure et Campbell lit sa nouvelle le soir même avant de lui adresser deux jours plus tard un refus justifié. Asimov ne la proposa pas à un autre magazine et ne la retoucha pas, c'est pourquoi on ne trouvera aucune trace de celle-ci.

Boosté par les critiques de Campbell, il se lance aussitôt dans la rédaction d'une seconde nouvelle intitulée « Stowaway » (Le voyageur clandestin). Campbell refuse cette seconde nouvelle, mais Asimov la retravaille et la propose alors à trois autres magazines. Celle-ci sera publiée dans le second numéro (novembre 1939) de la revue Astonishing Stories, crée par Frederik Pohl qui renomma la nouvelle en Dangereuse Callisto (The Callistan Menace) .


Dangereuse Callisto constitue le premier texte du recueil éponyme. Cette nouvelle de 27 pages se classe en SF tirant sur le Planet opera.


Les sept premières missions qui se sont posées sur Callisto n'ont plus jamais donné signe de vie. Pourquoi en irait-il autrement de la huitième ? Peut-être parce qu'il s'y trouve un certain passager clandestin …


Pour une première nouvelle d'Asimov, et contrairement aux craintes inspirées par le préambule de l'auteur, cette nouvelle se lit très bien (et très vite). Alors d'accord, l'histoire est trop basée sur l'action (et celle-ci manque largement de détails). D'accord, les personnages n'ont que peu de profondeur (on n'a pas vraiment le temps de s'attacher à eux). D'accord, la fin est facile, voire même prévisible. Mais quand on sait qu'il n'avait que 18 ans, on se dit que ce n'est pas si mal que ça. Ensuite, je n'ai encore rien lu de lui donc je ne peux pas comparer. Et au final, j'ai bien apprécié ce court moment de lecture.

vendredi 3 avril 2015

Dangereuse Callisto







Dangereuse Callisto est un recueil contenant 8 nouvelles d'Isaac Asimov. Et pas n'importe lesquelles … Ce sont parmi les nouvelles qu'il écrivit entre 1938 et 1940 les premières à être publiées dans des magazines de SF.

Ce recueil est en fait une première partie de la traduction de The Early Asimov (1972) qui regroupe toutes les nouvelles qu'il a publiées dans sa jeunesse (entre 1938 et 1950). Il est donc suivi de Noël sur Ganymède, Chrono-minets et La mère des mondes.

Il est paru pour la première fois en France en 1974 aux Éditions Denoël (et a été depuis plusieurs fois réédité).

Les critiques glanées sur Noosfère & Co sont peu élogieuses sur la qualité des textes, mais apprécient les interchapitres qui racontent l'histoire de la nouvelle suivante.

Il est vrai que j'ai tout de suite été enthousiasmé par la présentation du recueil et surtout par ces petits textes très personnels qui nous narrent la création de chaque nouvelle. Concernant les textes en eux-mêmes, outre la légèreté des intrigues dans lesquelles on sent parfois un manque de profondeur, je ne saurai les juger, pour le moment, étant donné que je n'en ai lu que 4.

En revanche, il semblerait que commencer par ces textes permette de bien voir l'évolution dans l'écriture et dans le style d'un des plus grands maîtres de la SF.

samedi 28 mars 2015

Rêverie d'Arthur C. Clarke

Rêverie (Reverie) constitue le quatrième texte du recueil Odyssées, l'intégrale des nouvelles paru aux Éditions Bragelonne. Fait surprenant, ce n'est pas une nouvelle, mais un article publié dans New World durant l'automne 1938.

Cet article dénonce les critiques qui affirment que la SF n'a plus rien a apporté car tous les sujets ont déjà été abordé. Arthur C. Clarke déclare que même si cette affirmation était vraie, le traitement d'un même sujet par différents auteurs apporterait quand même un intérêt et mériterait d'être lu.

Outre l'intérêt de l'article en lui-même, celui-ci cite de nombreux auteurs admirés par Clarke. S'ajoutent donc à ma liste : Stanley G. Weinbaum, William F. Temple, David H. Keller, Eric Frank Russel, Olaf Stapledon, L. Sprague de Camp, Fritz Leiber, Theodore Sturgeon, Jack Williamson, Robert A. Heinlein (celui-ci était déjà prévu), Frederic Brown et A.E. Van Vogt (un nom déjà lu sur Wikipedia).

Wouhou !! La liste s'allonge sans que j'ai passé les années 40 … Noosfère va chauffer ...

vendredi 27 mars 2015

Retraite de la Terre d'Arthur C. Clarke

Retraite de la Terre (Retrat from Earth) est une nouvelle de SF. Celle-ci est parue pour la première fois dans Amateur Science Stories en mars 1938. Arthur C. Clarke a été inspiré par une nouvelle de Paul Ernst.

Les « Martiens » étudient les habitants de la 3ème planète depuis quelques temps déjà et s'apprêtent à les envahir. Un allié insoupçonné, débarqué sur terre il y a quelques millions d'années, va changer la donne …

Cette nouvelle est plutôt bien écrite et se lit rapidement. Fan de Bernard Werber, elle a trouvé résonance en moi et a su susciter mon intérêt. C'est un peu la version moderne de la fable « On a toujours besoin d'un plus petit que soi ».

jeudi 26 mars 2015

Comment nous sommes allés sur Mars d'Arthur C. Clarke



Comment nous sommes allés sur Mars (How We Went to Mars) est une nouvelle de SF tirant peut-être sur le Space Opera. Celle-ci est parue pour la première fois dans Amateur Science Stories en mars 1938 et a été récompensée par le prix Hugo en 1939.


Là aussi, aucune difficulté à résumer l'histoire. Cette nouvelle raconte les péripéties qui ont amené, presque malgré eux, « les membres de l'Amicale des amateurs de fusées de Roupillon-sur-Foin » à être les premiers hommes posant le pied sur Mars.


A la première lecture, j'me suis dit « Mais qu'est-ce que c'est que ce texte pourri ?! Comment Clarke, si célèbre pour sa contribution dans le domaine, a-t-il pu écrire pareille nouvelle ? Et surtout comment le prix Hugo a-t-il pu la primer ? »
En effet, le ton ironique surprend, voire même dérange … Je n'ai pas l'habitude de lire des textes si « légers ». La SF est un genre sérieux qui traite les faits de manière quasi-scientifique, l'action et la narration primant sur l'affectif et les émotions …

Et puis, peu à peu, je me suis dit que le ton n'était peut-être pas ironique, mais plutôt humoristique. Et plutôt que de la SF pure et dure, j'avais peut-être lu une comédie du futur. Après tout, un décollage ayant lieu un premier avril dénoterait très bien la motivation de l'auteur.

Alors, ni une, ni deux, j'ai relu le texte, avec un autre regard. Et cette fois, je l'ai trouvé très drôle !

mercredi 25 mars 2015

Voyagez par le fil ! d'Arthur C. Clarke

Voyagez par le fil ! (Travel by Wire!) est une courte nouvelle de Science-Fiction. Cette nouvelle est la première publication de Clarke. Elle a été publiée pour la première fois dans Amateur Science Stories en décembre 1937.


Pour une fois, résumer l'histoire sans dévoiler l'intrigue est très simple. Cette nouvelle décrit comment une équipe de scientifiques a mis au point une machine qui va révolutionner les transports : le radiotransporteur.


Cette très courte nouvelle se lit facilement et rapidement. Pas de grosses révélations sur ce texte, mais on apprécie bien le ton humoristique.

samedi 21 mars 2015

Asimov Vs Clarke

Pour ce projet fou d'appréhender la SFFF dans son intégralité, j'ai commencé par me baser sur la remise des prix Hugo qui en 2014 a rétroprimé des œuvres de 1939 et avait déjà retroprimé en 1996 des œuvres de 1946.

Me voilà donc lancé pour une première razzia et je reçois quelques jours plus tard ces livres :
  • L'Épée dans la pierre (The Sword in the Stone) par T. H. White,
  • Le ciel est mort (Who Goes There?) par John W. Campbell (contenant le roman La bête d'un autre monde),
  • Odyssées, l'intégrale des nouvelles par Arthur C. Clarke (contenant la nouvelle Comment nous sommes allés sur Mars ),
  • Fondation et Empire par Isaac Asimov (contenant le roman Le Mulet ),
  • La Ferme des animaux (Animal Farm) par George Orwell.

Après avoir tenté en vain L'épée dans la pierre et avoir lu l'ensemble des nouvelles de Campbell, je commence à m'intéresser aux deux livres suivants. Si je suis complètement emballé par le recueil intégral des nouvelles d'Arthur C. Clarke, je dois avoué mon étonnement quand je me suis rendu compte que mon livre Fondation et Empire était en fait un tome 2. Ne pouvant décemment pas lire un livre sans en connaître les prémices, je me suis donc empressé de trouver le tome 1.

Selon le prix Hugo, Arthur C. Clarke ayant été primé pour une œuvre de 1939, j'entame donc l'Avant-propos. En pure néophyte de la SFFF, je suis profondément surpris par l'importance que revêtent les nouvelles dans le genre. Comme le souligne si bien Clarke, pour moi, habitué des longues sagas, la SFFF nécessitait une grande quantité de descriptions afin de planter le décor. Ainsi, sa phrase « Créer la perfection dans le plus petit espace possible, tel est le défi. » a remis à plat ma liste de lecture. Pour comprendre la SFFF, il faut en connaître les grandes figures. Pour comprendre les auteurs, il faut connaître leur Œuvre.

Alors si Odyssées facilite le travail de recherche des nouvelles de Clarke en les regroupant dans un seul recueil, il en va tout autrement des nouvelles d'Asimov, dispatchés dans toute une série de livres.

Une seconde razzia rapportera donc à la maison les recueils suivants (tous d'Asimov) :
  • Histoires mystérieuses 1,
  • Dangereuse Callisto,
  • Noël sur Ganymède,
  • Le cycle des robots (I).

Jolie surprise, Dangereuse Callisto compile les premières nouvelles de l'auteur et entre chacune, la joie est grande de pouvoir connaître l'histoire de leur création.

Afin de respecter mon objectif (comprendre l'évolution de la SFFF), j'essaierai au travers de mes posts de respecter tant que possible l'ordre chronologique de création des œuvres (de parution, sinon). Mais je sais d'ores et déjà qu'il y aura plusieurs retours en arrière au fur et à mesure que de nouveaux auteurs viendront s'ajouter. C'est pourquoi, j'introduis les années dans le libellé de mes posts.

Bien à vous !

;)



vendredi 20 mars 2015

La bête d'un autre monde de John W. Campbell


     
     














  • La Bête d'un autre monde Who Goes There?) est un court roman de Science-Fiction, tendant à l'horreur. Cette nouvelle a été adaptée au cinéma sous le titre La chose d'un autre monde en 1951, puis sous le titre de The Thing en 1982, puis en 2011. L'histoire a été rétroprimé par le prix Hugo en 2014.

Des scientifiques découvrent dans les glaces de l'Antarctique le corps d'un extraterrestre et le ramènent à leur base. Évidemment, il s'avère que la bête n'est pas si morte que ça et gros soucis, elle imite à merveille les êtres vivants qu'elle rencontre …

Cette histoire, qui aurait fort bien pu inspirer les Les Tommyknockers de Stephen King ou le film Alien, m'a tout de suite plu. J'ai en revanche eu beaucoup plus de mal avec la narration (on sent bien les décennies qui se sont écoulées) et les nombreuses références et espoirs placés en l'énergie atomique m'ont un peu ennuyé (bien que ce soit compréhensible au vu de la date de parution).

Suicide de John W. Campbell

Suicide (Dead Knowledge) est une nouvelle de Science-Fiction à ranger dans la catégorie Planet opera.

Trois astronautes posent le pied sur une planète où règne le plus parfait des silences. La technologie prouve que la civilisation était très avancée, mais il n'y a plus une seule âme vivante. Comble du macabre, il semble que tous les habitants de la planète se soient suicidés. Quelle raison peut pousser tant de gens à une telle extrémité ?...

Dès les premières lignes, le lecteur sent la lourde atmosphère pesée sur la narration et au fur et à mesure celui-ci en vient à se poser la même question que les personnages : « Pourquoi ?! » La spirale infernale nous plonge peu à peu dans un suspens insondable et nous coince dans la lecture. La fin ne nous déçoit pas.

Points de friction de John W. Campbell



Points de friction (Frictional Losses) est une nouvelle post-apocalyptique.



Déjà 30 ans que la Terre a subi l'attaque des Granthee … Hugh Thompson, assisté du jeune Ban, fouille les ruines de New-York pour trouver des matériaux qui permettraient de réparer la vieille radio, dernier lien entre les poches de survivants. Gros soucis, les Granthee, vaincus une première fois, doivent lancer une seconde vague sur la Terre et cette fois, les survivants ne pourront opposer aucune résistance. Hugh garde pourtant espoir, il aimerait reproduire le rayon à fièvre des envahisseurs …

Bien qu'une fois encore, la nouvelle utilise énormément d'éléments scientifiques, le côté post-apo m'a énormément plu. On sent les décennies qui nous séparent du texte, mais le choix du genre a énormément éveillé ma curiosité et je n'ai pas trop été déçu.

Élimination de John W. Campbell

Élimination (Elimination) est une nouvelle de Science-Fiction.

John Grantland, grand avocat-conseil, spécialiste des affaires de brevet, tente de décourager le fils de son vieil ami d'en déposer un. Pour cela, il lui raconte l'histoire d'une terrible invention qui conduisit ses deux inventeurs à leur perte …

Bien qu'utilisant de (trop) nombreuses références scientifiques, on se demande très vite ce qu'il va arriver à ces deux inventeurs. Alors, même si on ne lit que les phrases en diagonale pour sauter les passages trop techniques, il n'y a pas d'efforts particuliers à faire pour terminer cette nouvelle.

Cécité de John W. Campbell

Cécité (Blindness) est une nouvelle de Science-Fiction.

Deux scientifiques désirent partir en mission près du soleil pour découvrir le secret de l’énergie atomique. Afin de vaincre les radiations et la terrible chaleur émises par l'astre, ils mettent au point un nouvel alliage capable de transformer la chaleur en électricité, le thermelectrium …

J'ai eu de très grosses difficultés à adhérer à cette histoire tant à cause de la vision idéale du nucléaire que de l'aspect très (trop) scientifique de la narration.

Le ciel est mort de John W. Campbell

Le Ciel est mort (Night) est une nouvelle de SF à ranger dans la catégorie Voyage dans le temps.

Une équipe de scientifiques tente un vol stratosphérique pour vaincre l'apesanteur terrestre. Malheureusement, rappelé par la loi de la gravitation, l'avion s'écrase au sol à plus de 800 km/h. À son bord, aucune trace du pilote. Mais celui-ci finit par réapparaître, vivant . Il déclare revenir d'un futur lointain : la fin du temps.

Cette nouvelle plus riche en rebondissements se lit très bien. Très défaitiste au départ, elle révèle l'espoir que chacun garde en soi quand tout semble perdu … Mais cet espoir prend une forme bien surprenante dans celle-ci, excellent écho à la précédente du recueil Crépuscule.

Crépuscule de John W. Campbell

Crépuscule (Twilight) est une nouvelle de SF à ranger dans la catégorie Voyage dans le temps.

9 décembre 1932, Jim Bendell, agent immobilier, prend un auto-stopper bien étrange. Après lui avoir demandé la date du jour, voici sa réponse : « Plus de mille unités d'erreur … c'est quand même moins grave que sept millions. Il ne faut pas se plaindre ... ». Pour indice, sept millions, c'est pour l'aller, mille, c'est pour le retour …

Le manque d'action freine quelque peu l'envie de lecture, mais l'idée m'a quand même bien plu. L'homme a inventé les machines pour lui rendre la vie plus facile et finalement, les hommes ont perdu tout but et toute motivation dans la vie. Sept millions d'années, le crépuscule de l'humanité … Un thème qui trouve une résonnance particulière dans le recueil … Une nouvelle qui aurait bien pu inspirer les créateurs de Wall-E. Désolé pour les références, je ne fais que débuter dans ma connaissance de la SF …;)

Le ciel est mort de John W. Campbell



Le ciel est mort (Who Goes There? ) est paru pour la première fois en France aux Éditions Denoël en 1955.


J'ai lu ce recueil car il contient la nouvelle La bête d'un autre monde parue en 1939 sous le pseudonyme Don A. Stuart et rétroprimé par le prix Hugo en 2014.


Le livre contient 7 nouvelles écrites par John W. Campbell, plus reconnu dans le domaine de la SF pour son travail en tant que dirigeant du magazine Astounding Stories (journal dans lequel sont d'ailleurs parues ses nouvelles).

lundi 2 mars 2015

L'épée dans la pierre de T.H.White





L'épée dans la pierre (The Sword in the Stone) est paru pour la première fois en 1939. C'est le premier tome du cycle La quête du roi Arthur.



Rétroprimé en 2014 par le prix Hugo, il constitue le premier livre de mon défi.




En pays de Grimoirie, le tout jeune Arthur rencontre un Merlin et commence auprès de lui un apprentissage des plus anticonformistes... Moins qu'à la politique et aux armes, le futur roi s'initie aux secrets de la nature et au mystère du monde animal dans une cascade de métamorphoses : il est ainsi changé en poisson, en blaireau ; il apprend le langage des faucons et leurs règles de vie ; se trouve confronté à la société guerrière et totalitaire des fourmis, face à l'univers pacifiste et libre des oies sauvages ! Autant d'initiations à la liberté, à l'indépendance et à l'adresse, en attendant de trouver Excalibur, la fameuse épée dans la pierre...

Constamment réédité, le cycle de T.H. White a toujours eu de nombreux lecteurs de tous âges. Le premier tome (Excalibur, l'épée dans la pierre) a été adapté au cinéma par Walt Disney avec le dessin animé Merlin l'enchanteur.



Mon avis :

En recevant le livre, j'ai ressenti beaucoup d'appréhension avant la lecture. J'avais très peur de percevoir un décalage entre l'époque où le livre a été écrit et le présent. De plus, puérilement, la première de couverture ne m'attirait pas du tout. Et pour couronner l'ensemble, la Fantasy, bien que j'ai été passionné par certains romans, n'est pas ma tasse de thé ...

Et bien, mes craintes étaient fondées. Je n'ai pas du tout accroché à l'histoire. Bien que le personnage de La Verrue (fort probablement le futur Arthur) soit attachant, j'ai trouvé que l'histoire manquait énormément d'actions. Premier tome d'une pentalogie, il est tout à fait normal d'y trouver de longues descriptions tant sur les lieux que sur les personnages, mais la narration ne m'a pas du tout attrapé. Plutôt que de me forcer au risque de me dégoûter, je me suis donc lâchement arrêté après une centaine de pages de lecture.

Je me laisse ainsi la possibilité de le retenter un jour. Qui sait ? Peut-être que revisionner le Merlin l'Enchanteur de Disney m'y poussera ...