samedi 21 octobre 2017

Don Juan

En 1813, E.T.A Hoffmann écrit une seconde nouvelle : Don Juan, Aventures romanesques d'un voyageur enthousiaste. (Don Juan. Eine fabelhafte Begebenheit, die sich einem reisenden Enthusiasten zugetragen). Celle-ci paraît pour la première fois en 1830.

Cette nouvelle est basée sur l'opéra éponyme intitulé en italien Don Giovanni, composé par Mozart en 1787. Hoffman vouait une véritable passion au compositeur, à tel point qu'il changea son troisième prénom Wilhem pour Amadeus.

Ce n'est pas tant l'intrigue de l'opéra qui est abordée dans la nouvelle mais plutôt les sentiments qu'il inspire, l'interprétation qu'en fait Hoffmann au travers du narrateur et plus encore le personnage de Dona Anna.

Le narrateur de ce texte assiste à une représentation de l'opéra de Mozart dans la loge des étrangers, accessible depuis l'hôtel où il séjourne. Il commente alors l'ensemble du jeu (presque comme un commentateur sportif), en nommant toutes sortes de termes spécifiques au genre. Pas facile de suivre quand, comme moi, vous êtes un total néophyte en opéra et quand, qui plus est (toujours comme moi), ne connaissez de Don Juan que l'idée que dégage ce personnage …

L'intrigue n'est pas très développée dans cette nouvelle qui ne constitue au final qu'une description de l'opéra joué et une analyse personnelle. Mais cette fois-ci, le lien à la science-fiction transparaît sous deux thèmes :
  • une ( presque-)possession de la cantatrice par son personnage,
  • une matérialisation du personnage en dehors de la scène.

Une lecture n'est pas suffisante pour comprendre toute l'histoire et seule la connaissance de l’œuvre de Mozart permet de mettre en lumière tous les aspects de l'écriture d'Hoffmann.

En tout cas, la rédaction de ce post m'a donné envie de lire la troisième nouvelle d'Hoffmann, mais avant ça, je fais une petite incartade chez Edgar Allan Poe ...

mercredi 18 octobre 2017

Le Chevalier Glück

En 1809 (ça colle bien avec le titre originel), E.T.A. Hoffmann écrit sa première nouvelle : Le Chevalier Glück (Ritter Gluck. Eine Erinnerung aus dem Jahre 1809 ). Celle-ci paraît pour la première fois en 1820. C'est la seconde nouvelle dans le recueil Contes paru aux éditions Folio Classique.

Comptant à peine 18 pages, cette nouvelle relate l'étrange rencontre entre le narrateur et un personnage haut en couleur. Une discussion passionnée s'établit entre les deux autour de l'interprétation d'un opéra, Iphigénie en Aulide, composé en 1774 par Christoph Willibald Glück (1714-1787). Point étonnant, cet opéra est en français (point commun avec Jacques Callot).



Sans recherches et sans connaissance du titre allemand de cette nouvelle, on ne peut pas penser que cette histoire appartient à la science-fiction. La trame narrative reste banale, se contente de relater les rencontres et discussions entre les deux personnages et rien de surprenant ne paraît. Mais avec ces deux indices, peut-être que certains auront déjà tout compris à l'histoire sans l'avoir lue, alors je ne vais pas en dévoiler plus …

Si j'avais un conseil à donner sur comment lire cette histoire, je vous inviterai à vous rendre à Berlin, ville chargée d'histoire. Un dimanche après-midi, ensoleillé, 20-22 degrés, trouvez une place confortable sur l'Avenue Unter den Linden (mais pas trop proche de la porte de Brandebourg), si possible près d'un endroit d'où s'élève un petit air classique, puis laissez-vous porter par les mots …