Après 7 mois de
dégoût littéraire à m'acharner tant bien que mal sur
Frankenstein, j'ai voulu tenter la lecture d'une œuvre d'un autre
précurseur de la Science-fiction, le très célèbre Jules Verne !!
Les premiers écrits
de Jules Verne sont, d'après mes recherches wikipédiatiques, des
nouvelles. Celles-ci sont « éditées » dans les
Manuscrits
Nantais, œuvres que, je suppose, il sera très difficile
d'acquérir.
C'est ainsi que
j'ai attaqué en Septembre 2016 la lecture de Cinq
semaines en ballon,
divisé en deux tomes parus chez les éditions Famot en 1979 et dont
les illustrations sont extraites d'une édition Hetzel de 1864 !
Ce
titre constitue le 3ème roman de Jules Verne après Un
drame dans les airs
et Un
hivernage dans les glaces.
« Un
savant et explorateur, le Docteur Samuel Fergusson, accompagné de
son serviteur Joe et son ami chasseur professionnel Richard "Dick"
Kennedy, décident de survoler l'Afrique orientale, de Zanzibar aux
sources du Nil - région alors non complètement explorée - à bord
d'un ballon gonflé à l'hydrogène, le "Victoria". Il a
inventé un mécanisme qui, en éliminant la nécessité de libérer
du gaz ou de jeter du lest pour contrôler son altitude, permet
d'effectuer de très longs trajets en toute autonomie. Ce voyage est
destiné à relier les régions explorées par Richard
Burton et John
Hanning Speke en Afrique de l'Est avec celles de Heinrich
Barth dans les régions du Sahara et du lac Tchad. »
(sources :
Wiki)
Il n'est pas
certain que pour se remettre de la déception causée par
Frankenstein ce fut le choix le plus judicieux.
Pour s'attaquer à
Jules Verne, il faut savoir plusieurs choses. Tout comme Marie
Shelley, je le classerais dans la catégorie des auteurs romantiques
amoureux des mots , des phrases longues et des tournures compliquées.
On pourrait presque croire que s'il utilise tant de mots différents,
c'est pour faire étalage de sa grande culture. Ensuite, Jules Verne
attache une grande importance à la science et à ses découvertes.
Ainsi, on peut lire en long et en large le descriptif du ballon ou du
matériel utilisé, les préparatifs du voyages, les relevés en
pieds ou en miles des distances, les températures, etc … De très
longs passages du livre sont dédiés à la description des paysages
et rendent la lecture très monotone. L'aventure, elle, se concentre
en de courts chapitres, surtout dans le second tome. Je ne pourrai
pas l'affirmer pour les prochains romans, mais une chose m'a
énormément déplu dans ce livre : la vision des Africains de
Jules Verne. Le contexte historique contemporain à l'écriture du
roman est très présent. Les Africains y sont dépeints comme des
peuplades sauvages, voire primitives et cannibales, parfois même
comparés à de grands singes. De nos jours, il est très difficile
de lire une histoire où le mot « nègre » apparaît si
souvent.
Pourtant, si l'on
parvient à mettre ce dernier critère de côté (en le reléguant à
une vision simpliste et barbare d'une société s'enrichissant sur la
misère d'un peuple) et en persévérant (voire en lisant quelques
descriptions en diagonale), on finit par apprécier l'histoire,
d'autant plus que l'aventure se condense dans les derniers chapitres.
J'ai apprécié de voir se dérouler le voyage sous mes yeux (ou
plutôt dans ma tête), je n'avais qu'une envie : prendre un
feutre rouge et tracer le chemin sur une carte. Lire le nom et les
découvertes de tous ces téméraires explorateurs a éveillé plus
d'une fois ma curiosité. Et si j'avais moins peur de la tourista, je
prendrai direct un billet d'avion pour suivre sur le terrain ma ligne
rouge.
Étonnamment,
j'attribuerais plutôt cette histoire à un récit d'aventures qu'à
un roman de SF. Seule l'utilisation du ballon comme moyen de
transport rattache ce livre à l'anticipation : l'aérostation
n'en était à cette époque qu'à ses balbutiements (merci
wikipédia de me permettre de paraître si cultivé).
Pour résumer, je
dirai que même si la lecture de ce roman n'est pas passionnante (à
peu près autant de temps de lecture que de temps en ballon), je ne
suis pas mécontent de l'avoir lu.
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