L'Arrivée
des glaces (The coming of the ice) constitue la
seconde nouvelle de l'anthologie citée dans l'article précédent
(Les meilleurs récits de Amazing Stories ; période 1926/32).
Ce récit a été
publié pour la première fois dans Amazing en juin 1926. L'auteur
alors âgé de 19 ans en était à sa troisième nouvelle publiée.
Seulement deux nouvelles SF paraîtront ensuite, Wertenbaker se
tournant vers d'autres horizons. Plus d'infos, ici.
« 1930, un
savant découvre par hasard un procédé qui permet au corps de se
régénérer sans fin et le teste sur son meilleur ami. »
Voilà comment
résumer cette nouvelle de 19 pages en une seule phrase et voilà
aussi qui montre grosso modo mon avis sur la-dite nouvelle.
« C'est
étrange d'être seul, et d'avoir si froid. D'être le dernier homme
sur la Terre ... » est la première phrase de l'histoire. À
elle seule, elle ruine l'ensemble du récit en annonçant la fin.
La vie éternelle
est un sujet qui est traité en « littérature » depuis
la nuit des temps. Dans l'Antiquité, les Dieux avaient déjà ce
statut. Dans la mythologie grecque, pour qu'un homme devienne
immortel, il fallait qu'il accède au rang de héros. Au Moyen-Âge,
la quête du Graal cristallise le sujet. Alors avec les progrès de
la médecine au XIXème siècle, il n'est pas étonnant
que la science-fiction s'approprie le sujet à son tour.
Seulement, dans
cette nouvelle, le sujet est survolé. Pas d'annonce générale de la
découverte, donc pas d'avancée scientifique révolutionnaire
traitée. Pas d'aventure vécue mais une longue accumulation de
savoir et une idée de l'avenir rapidement décrit. Évidemment, il
est difficile de décrire dans le détail 200 000 ans d'histoire en
moins de 20 pages. Résultat, une nouvelle insipide qui nous laisse
sur notre faim.
Un petit bémol
cependant sur l'intérêt historique de cette nouvelle. Écrite moins
d'une décennie après la fin de la première guerre mondiale, on y
découvre la prévision d'un autre conflit planétaire qui répond
très exactement aux craintes actuelles. Wertenbaker aurait-il été
un visionnaire ? Ou bien est-ce le lot de tous les « bons »
auteurs de science-fiction ?
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