Mai
1937, le jeune Isaac Asimov, âgé alors de 17 ans, décide d'écrire
une histoire dans le but d'être publié. C'est ainsi que fut écrit
en moins d'un mois la nouvelle Spirale cosmique.
Armé de courage et de cette première nouvelle, l'auteur se rend au
siège de la maison d'édition qui publie le magazine pulp Astounding
Science-Fiction et
demande à voir le rédacteur en chef qui n'est autre que John WoodCampbell.
A cette époque, il semble que
tout est beaucoup plus simple. Sa demande est exaucée, ils discutent
SF pendant plus d'une heure et Campbell lit sa nouvelle le soir même
avant de lui adresser deux jours plus tard un refus justifié. Asimov
ne la proposa pas à un autre magazine et ne la retoucha pas, c'est
pourquoi on ne trouvera aucune trace de celle-ci.
Boosté
par les critiques de Campbell, il se lance aussitôt dans la
rédaction d'une seconde nouvelle intitulée « Stowaway »
(Le
voyageur clandestin).
Campbell refuse cette seconde nouvelle, mais Asimov la retravaille et
la propose alors à trois autres magazines. Celle-ci sera publiée
dans le second numéro (novembre 1939) de la revue Astonishing
Stories,
crée par Frederik Pohl qui renomma la nouvelle en Dangereuse
Callisto
(The
Callistan Menace)
.
Dangereuse
Callisto
constitue le premier texte du recueil éponyme. Cette nouvelle de 27
pages se classe en SF tirant sur le Planet opera.
Les sept premières missions
qui se sont posées sur Callisto n'ont plus jamais donné signe de
vie. Pourquoi en irait-il autrement de la huitième ? Peut-être
parce qu'il s'y trouve un certain passager clandestin …
Pour une première nouvelle
d'Asimov, et contrairement aux craintes inspirées par le préambule
de l'auteur, cette nouvelle se lit très bien (et très vite). Alors
d'accord, l'histoire est trop basée sur l'action (et celle-ci manque
largement de détails). D'accord, les personnages n'ont que peu de
profondeur (on n'a pas vraiment le temps de s'attacher à eux).
D'accord, la fin est facile, voire même prévisible. Mais quand on sait qu'il n'avait que 18 ans, on se dit que ce n'est pas si
mal que ça. Ensuite, je n'ai encore rien lu de lui donc je ne peux
pas comparer. Et au final, j'ai bien apprécié ce court moment de
lecture.
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