lundi 21 décembre 2015

Abraham MERRITT

Comment en suis-je arrivé à cet auteur ?

Suite à la lecture de l'article « Rêverie » d'Arthur C. Clarke dans Odyssées, l'intégrale des nouvelles, j'ai cherché à obtenir une nouvelle de David H. Keller. J'ai donc commandé ce livre :


Voici ce qu'annonce la quatrième de couverture :

« Amazing Stories est la plus ancienne revue de science-fiction au monde. Elle a été publiée sans discontinuer depuis le mois d'avril 1926. C'est grâce à elle que la S.-F. a pu se constituer en genre littéraire séparé dans les années 30.

Cette anthologie vous propose des récits d'auteurs aujourd'hui encore célèbres, tels Abraham Merritt, ou injustement oubliés, tels Francis Flagg, Wallace West ou le Dr Keller. Elle présente aussi le long récit de Philip Francis Nowlan à partir duquel fut créée la célèbre bande dessinée de science-fiction : BuckRogers au XXVe siècle.

Inconnue en France, cette première période de la S.-F. américaine sera une révélation pour beaucoup.
 »

Ma liste d'auteurs à découvrir s'est tout de suite enrichie de 7 nouveaux noms. Bon, comme annoncé sur la quatrième, certains n'ont pas une bibliographie très fournie.

Mais cette anthologie a au moins le mérite de présenter une nouvelle d'Abraham Merritt, considéré comme l'un des principaux fondateurs de la science-fiction anglo-saxonne, Les êtres de l'abîme.


Dans la préface du recueil Oeuvres Complètes (Tome 1), parus aux éditions Lefrancq Claude en 1997, Alain Zamaron présente Abraham MERRITT comme le maître de l'archéo-fiction. Je pense que ce terme convient parfaitement pour définir le genre littéraire des œuvres de Merritt. Après la lecture de ces trois premiers récits (2 nouvelles et un roman), je ne parviens pas du tout à trancher si elles se rattachent à la Science-fiction ou plutôt au fantastique ou même à la fantasy. Alors je conserverai ce terme mes libellés.

Archéo-fiction, pourquoi ? Abraham Merritt prend pour point de départ de ces histoires un lieu réel, ancien, chargé de mystères basés sur d'anciennes civilisations et mythologies. Il embarque ensuite avec lui le lecteur dans son imaginaire. Après chaque lecture, on se rue sur le net pour discerner le vrai de l'imaginaire et en savoir un peu plus sur ces lieux oubliés ...

La porte des Dragons

Après avoir lu et apprécié la nouvelle Les êtres de l'abîme, je décidai donc de découvrir cet auteur et de lire (peut-être) l'ensemble de ces œuvres. Ni une, ni deux, je consultai la page relative à Merritt sur Noosfère et constatai que cette nouvelle n'était que la seconde production éditée de l'auteur. Voici donc comment j'en suis arrivé à la lecture de La porte des Dragons.

Pour pouvoir lire cette nouvelle, j'ai commandé le recueil de nouvelles La femme des Bois paru aux éditions Néo en avril 1984.

La porte des Dragons (Through the dragon glass) est la première nouvelle écrite par Abraham Merritt. Elle parut dans le magazine All-Story en Novembre 1917.

« Après avoir pillé la Cité Interdite de Pékin, Herndon ramène la Porte des Dragons et l'expose dans sa chambre à coucher. Un soir, il disparaît. Il réapparaît le lendemain matin, portant les lambeaux d'une robe en soie, le corps meurtri. »

Cette courte nouvelle de 17 pages tient en haleine le lecteur, plus encore si celui-ci est féru de mythologie. On y découvre le mythe du Forgeur de Merveilles, puis on assiste au récit de l'aventure du personnage principal lors de son éphémère disparition.

Deux petits points personnels de déception : l'aventure n'est racontée que dans les grandes lignes, elle manque cruellement de détails (mais il est cependant difficilement envisageable de faire mieux en si peu de pages) et la fin est ouverte (chose que j'apprécie très peu ;) ).

J'ai tellement apprécié cette nouvelle que sitôt la lecture terminée, je me suis précipité sur google pour faire des recherches sur Rak, le Forgeur de Merveilles et les mythes s'y rapportant. C'est ainsi que j'ai découvert que Merritt s'était inspiré pour écrire cette histoire d'une nouvelle bien antérieure : La Dent-de-Dragon qui appartenait au magicien Piou-Lu de Fitz-James O'Brien paru en 1856. 
 

Histoire après histoire, je continue à remonter le temps et à m'éloigner du présent ...